Décryptage : le congé de proche aidant

Le 6 octobre, c’est la journée nationale dédiée aux aidants. À cette occasion, nous souhaitons parler du congé de proche aidant dont la procédure a été simplifiée cet été. Un nouveau pas vers une reconnaissance du statut d’aidant.

Qu’est-ce-qu’un proche aidant ?

En France, environ 4 millions de personnes viennent en aide à une personne âgée de manière régulière. Depuis juillet 2022, le périmètre des aidants s’est élargi à l’ensemble de l’entourage. C’est pour cette raison que l’on parle désormais de « proche aidant ». Conjoint, parent, ami, voisin, vous êtes peut-être aidant sans le savoir ? Un proche aidant apporte son aide de manière régulière, à une personne en raison de son handicap, son âge ou son autonomie (GIR 1 à 4), pour accomplir les actes de la vie quotidienne.

Il n’y a pas de loi qui définit le statut d’aidant. En revanche, des aménagements ont progressivement été mis en place pour les soutenir : formation, allocation journalière, droit au répit, congé de proche aidant.

proche aidant

Le congé de proche aidant

Vous êtes salarié ? Vous vous occupez d’une personne âgée de manière régulière et vous souhaitez lui consacrer davantage de temps ponctuellement ? C’est possible grâce au congé de proche aidant.

Comment effectuer la demande ?

Pour faire la demande, c’est très simple. Il vous suffit de l’adresser par écrit à votre employeur, en respectant un préavis d’un mois et en spécifiant la date de début et la durée du congé. Vous pouvez prendre jusqu’à 3 mois, fractionnable et renouvelable pendant 1 an maximum sur l’ensemble de votre carrière. Veillez à vous référer d’abord à votre convention collective pour connaître la durée maximum.

À noter : en cas d’urgence, vous pouvez débuter le congé sans préavis. Par exemple, dans le cas d’une dégradation de l’état de santé de la personne dont vous vous occupez.

Voici un exemple de courrier à adresser à votre employeur. Il doit être accompagné des justificatifs suivants :

  • une déclaration sur l’honneur de l’aide apportée à votre proche ou à la personne âgée aidée,
  • une déclaration sur l’honneur que vous n’avez jamais pris de congé de proche aidant ou préciser sa durée si vous en avez déjà bénéficié,
  • un justificatif d’incapacité d’au moins égal à 80%, si la personne dont vous vous occupez est porteuse d’un handicap,
  • un justificatif d’attribution de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) ou toute autre allocation financière.

L’Allocation Journalière du Proche Aidant

Pendant ce congé, vous ne toucherez aucune rémunération de votre employeur. En revanche, vous pouvez percevoir l’Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA), soit 58.59€ par journée et 29.30€ par demi-journée pendant 22 jours consécutifs et pendant 66 jours maximum sur l’ensemble de votre carrière. Si vous êtes retraité, sans activité ou si vous percevez l’APA ou la PCH (Prestation Compensatoire de Handicap) de votre proche, vous ne pourrez pas percevoir l’AJPA.

Vous pouvez télécharger le formulaire à remplir en cliquant ici. Un fois complété, vous pouvez l’envoyer à votre organisme de prestations sociales (CAF, MSA).

Pour plus de renseignements concernant vos droits, nous vous invitons à aller sur le site de l’association française des aidants.

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